À la fin de l’année dernière, nous avons reçu les résultats d’un sondage sur la perception de nos partenaires réalisé par le Center for Effective Philanthropy. Alors que nous en étions à réfléchir aux résultats et à planifier notre réaction, le virus de la COVID-19 est passé d’une préoccupation lointaine à une pandémie mondiale. Il est devenu évident que de bonnes relations allaient nous permettre de passer à travers cette crise et en tant qu’organisme de financement, aucune relation n’est plus importante pour nous que celles que nous entretenons avec des organismes de bienfaisance ou sans but lucratif et des entreprises sociales de partout au pays.
Nous avons dressé ci-dessous un sommaire des résultats de ce sondage. Nous savons que la COVID-19 continuera de bouleverser nos efforts pendant un certain temps et c’est pourquoi nous voyons l’occasion d’ajouter de nouvelles informations à ces apprentissages dans le but d’adapter nos pratiques en fonction des circonstances dans lesquelles nous nous retrouvons.
Ce que nous avons découvert
Les personnes qui ont répondu au sondage ont souligné nos forces et nos faiblesses dans six grandes catégories thématiques :
- Objectifs et stratégies de la Fondation : Nos contributions et notre appui envers certains travaux dans des domaines particuliers ont été reconnus. Notre préoccupation claire relativement à des sujets comme la réconciliation autochtone, l’innovation sociale et la finance sociale était appréciée et considérée comme importante au Canada. D’un autre côté, certains partenaires avaient l’impression que nous ne comprenions pas bien certains aspects de leurs actions et que nous ne communiquions pas une stratégie et des objectifs clairs.
- Rôle de la Fondation dans le secteur philanthropique : Les partenaires étaient heureux de notre leadership dans les actions visant à apporter des changements systémiques pancanadiens. Bon nombre ont exprimé de l’appréciation pour notre engagement envers l’innovation sociale, tandis que d’autres trouvaient cet engagement trop affirmé. De nombreux titulaires appuyaient notre engagement au « long terme » ainsi que notre dévouement à l’apprentissage stratégique et au partage de connaissances dans l’ensemble du secteur.
- Relation de la Fondation avec les partenaires : De nombreux titulaires aimaient la souplesse de nos exigences en matière d’élaboration de rapports et la profondeur des relations cultivées par le personnel. Le soutien offert aux activités d’apprentissage, au développement professionnel et au renforcement des capacités des titulaires de subvention a été applaudi. Inversement, une minorité trouvait notre approche trop prescriptive et recommandait une relation moins interventionniste.
- Soutien autre que financier : Les résultats du sondage indiquaient que ce domaine était une des grandes forces de la Fondation. Les partenaires reçoivent plus qu’un soutien financier de notre part, que ce soit pour des rassemblements, de la recherche, du réseautage et de la formation pour les personnes ou un renforcement des capacités pour les organismes. Cette expérience avec la Fondation était une tendance exprimée de manière plus favorable que ceux qui ne recevaient que du financement.
- Gestion des contributions — diligence raisonnable et processus de sélection : Le fait que le portail de la Fondation soit accessible à longueur d’année pour demander des contibutions était très apprécié. Toutefois, certains organismes demandeurs, surtout ceux qui proposaient des projets collaboratifs complexes, s’inquiétaient du temps pris par la Fondation pour prendre des décisions. Certaines personnes ayant répondu au sondage accueillaient bien le processus « génératif » dans le cadre duquel l’organisme demandeur collaborait avec le personnel, après que sa demande ait été sélectionnée en vue d’une diligence raisonnable, pour préparer une soumission qui pourrait être étudiée par le conseil d’administration.
- Paramètres de financement : Les partenaires ont exprimé une appréciation pour notre tolérance au risque, surtout pour des initiatives novatrices audacieuses. Ils ont aussi souligné positivement notre capacité à attirer d’autres organismes bailleurs de fonds. Cependant, la pratique d’exiger un cofinancement comme condition pour obtenir des contributions peut ralentir la prise de décisions finale. Certains partenaires voudraient nous voir offrir plus de financement pour des activités courantes, ou encore, des contributions de plus grande taille ou de plus longue durée. Notre volonté de soutenir les fonctions premières des organismes et de ne pas se contenter de financer des projets, comme nous le faisons dans le cadre du Fonds d’innovation sociale, représentait un plus pour de nombreuses personnes.
Ce que nous allons faire
À court terme : Nous allons revoir plusieurs des principales ressources de communications qui nous permettent de garder contact avec les titulaires de subventions : les lettres de notification, le site Web de ;a Fondation et d’autres encore. Notre but est de rendre celles-ci plus claires et instructives. Nous voulons aussi fournir de meilleurs moyens de poursuivre un dialogue continu lorsque cela peut être utile pour les titulaires de subventions.
À moyen terme : Nous allons passer les prochains mois à en apprendre plus sur les besoins des partenaires actuels et potentiels, en prêtant une attention particulière aux nouvelles demandes et aux tensions causées par la COVID-19. Nous gérons un canal Slack COVID-19 et nous prévoyons intégrer plus de boucles de rétroaction sur notre site web et dans nos bulletins d’information, sous forme de sondages ou d’autres invitations à discuter.
À long terme : La Fondation adopte une nouvelle orientation stratégique, en plus d’entreprendre une transition structurale. Nous allons intégrer nos apprentissages dans une vue d’ensemble détaillée des systèmes, processus et stratégies actuellement en cours. Nous vous donnerons d’autres renseignements sur ces efforts à une date ultérieure.
Photo: Jackie Ookimawwitt