Passer à l’action : l’impératif de la carboneutralité
Depuis des dizaines d’années, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies multiplie les mises en garde : pour éviter que notre environnement physique et naturel soit exposé à des risques catastrophiques liés au climat, nous devons limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Dans son rapport le plus récent publié en 2023, le GIEC a de nouveau sonné l’alarme : non seulement les émissions mondiales de carbone doivent diminuer de près de moitié d’ici 2030, mais les investissements pour l’action climatique doivent être multipliés par trois, voire par six, si l’on veut réduire rapidement les émissions climatiques. Force est de constater que pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050, il faut mobiliser des capitaux publics et privés à grande échelle, notamment par des contributions et des investissements philanthropiques.
Dans le cadre du présent plan d’action climatique, McConnell s’engage publiquement à détenir un portefeuille d’investissements carboneutres d’ici 2050.
Nous croyons qu’il s’agit d’une étape aussi importante que nécessaire pour que tous nos actifs contribuent à l’avancement de notre mission.
Fondée en 1937 par J.W. McConnell, la Fondation McConnell a pour mission de contribuer à une société plus résiliente, inclusive et durable en mesure de surmonter ses enjeux complexes. À cette fin, la décision de décarboner notre portefeuille d’investissement s’appuie sur une longue tradition de contributions et d’investissements pour faire face à la crise climatique. Le climat est l’une de nos trois sphères d’intérêts. C’est pourquoi nous affectons des contributions à hauteur d’environ huit millions de dollars par année à des organisations canadiennes qui luttent contre la crise climatique. Ainsi, notre but est de contribuer à la transition du Canada vers une économie carboneutre, et ce, en produisant des résultats durables et équitables pour tous. Autrement dit, nous tenons à ce que la transition soit juste et à ce que l’équité soit au coeur de nos processus de contributions pour le climat. Dans le cadre de notre approche systémique, nous appuyons les organisations qui apportent des solutions d’atténuation des changements climatiques, qui sensibilisent les institutions financières et les gestionnaires de fonds en finance durable et qui soutiennent des organisations qui représentent les communautés les plus vulnérables aux changements climatiques.
Notre engagement en matière de carboneutralité est un élément clé de notre nouvelle stratégie d’investissement, qui vise à dédier, d’ici cinq ans, la totalité de notre dotation (655 millions de dollars au 31 décembre 2022) à des investissements d’impact. En veillant sur la gestion de capitaux, nous avons la responsabilité fiduciaire d’examiner tous les éléments qui pourraient avoir une incidence sur le rendement de nos investissements ajusté en fonction du risque, y compris les possibilités et les risques financiers liés au climat. De plus, nous nous engageons à augmenter nos investissements dans les solutions climatiques, qui représentent actuellement environ 30 % de notre portefeuille d’investissement d’impact, et à encourager les gestionnaires de fonds, les entreprises et les acteurs du marché à créer des plans climatiques crédibles. Enfin, nous excluons de notre portefeuille toute entreprise qui tire au moins 10 % de ses revenus des combustibles fossiles d’ici la fin de 2023, nous tenons compte des facteurs climatiques dans nos processus de diligence raisonnable et de gestion d’actifs et nous concertons nos efforts climatiques avec ceux des autres investisseurs et parties prenantes.
Nous avons le plaisir de nous joindre à un groupe croissant d’investisseurs mondiaux qui s’engagent à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Nous avons été inspirés par les démarches d’acteurs canadiens tels que la Caisse de dépôt et placement du Québec, l’University Pension Plan of Ontario et, dans le secteur philanthropique international, par la McKnight Foundation et le David Rockefeller Fund, deux organisations qui ouvrent la voie dans ce domaine. Nous espérons qu’en prenant cet engagement et en faisant le point sur les leçons que nous tirons tout au long de la mise en oeuvre de notre plan d’action, nous inciterons d’autres acteurs du secteur philanthropique et des marchés financiers à s’assurer que leurs actifs sont bénéfiques pour le climat.
